lundi 16 décembre 2013

Les chevaux de corrida


Histoire

 


On ne peut pas parler d’un sujet sans expliquer un minimum ses origines et son histoire. La corrida de rejón est une forme de corrida dans laquelle le taureau est combattu par un cavalier, le rejoneador.

Historiquement, le rejón est le prolongement du javelot utilisé à la chasse par les chevaliers dès le XVIe siècle. C'est l'outil essentiel pour une corrida à cheval.


Le dressage


Les chevaux de tauromachie ont été soumis à un dressage unique, on leur apprend à refouler leurs instincts et à perdre la peur qui les habite constamment jusqu’à que cela devienne naturel pour eux, d’être en présence du taureau.

Ces chevaux sont entraînés à la corrida sans relâche jusqu’à obtenir une perfection sans faille. Il faut savoir que la corrida peut se terminer par la mort du cheval, du cavalier ou même les deux. Il est donc indispensable que le cheval et le torero ne fasse qu’un et que le cheval réponde instinctivement aux ordres de son cavalier.

Les principaux objectifs donnés aux chevaux de tauromachie pendant leur formation sont tout d’abord de leur faire perdre leur crainte naturelle du taureau mais aussi de leur apprendre à se battre et à savoir effectuer tous les mouvements utilisés dans chacune des tiers d’une corrida.

On reconnaît un bon cheval de tauromachie, à sa bravoure et à sa qualité incontestable d’exécuter à la perfection, les ordres du torero malgré la présence menaçante du taureau.


Les races utilisées


Une tauromachie à cheval est divisée en trois phases que l’on appelle des « tercio », Le rejoneador utilise un cheval par tercio.

Pendant le premier tercio, le rejoneador plante les rejónes de « châtiment », ceux sont des javelots de bois, cette phase lui permet de tester la bravoure de l'animal, mais également de réduire sa force, de le calmer et de l'amener à baisser la tête pour permettre le bon déroulement du troisième tercio. Le torero opte pour des croisements avec des chevaux étrangers tels que les pur-sang anglais, de cette façon, le cheval rassemble toutes les conditions demandées et en fait des chevaux courageux, fort et très rapide.

Le deuxième tercio est la séquence la plus artistique et la plus brillante. Le rejoneador doit poser des banderilles sur le taureau. Le torero appelle l'animal, danse, virevolte et s'élance pour provoquer sa charge. Le croisement avec le pur sang arabe possède toutes les qualités pour cette phase, c’est un cheval court qui a des réactions rapides et efficaces.

Au troisième tercio, la mise à mort est effectuée à l’aide du rejón. Le matador effectue une série de « passes de muleta ». C'est un exercice au cours duquel il doit montrer son courage et conquérir l'arène par l'élégance de ses passes et sa maîtrise de la charge du taureau. Cette phase entraînant la mort de l'animal, concluent le combat. Grâce à sa morphologie et sa nature, le cheval espagnol est idéal pour la tauromachie. Cependant, ces chevaux manquent de vitesse, c’est la raison pour laquelle, surtout au début de la lutte de la tauromachie à cheval, on utilise souvent des chevaux croisés pour affronter le taureau fraîchement sortir de la place avec sa plus grande force. On utilise donc le cheval de pure race espagnole robuste et puissant pour la dernière phase que l’on appelle le tiers des décès.


L’art de la corrida


La corrida à cheval est très difficile et demande beaucoup d'efforts et de travailler tous les jours si vous voulez obtenir quelque chose. La base de cette forme de combat est la force et l’agilité que le cheval à besoin pour esquiver les bousculades sous une forme artistique et efficace.

Le taureau est un animal toujours en mouvement dont l’attitude peut être influencée de manière imprévisible. De ce fait, le torero doit avoir une maîtrise absolue de son cheval pour que celui-ci exécute le mouvement au moment ou il le pense.

En Espagne, la corrida à cheval est considérée comme un art véritable et est souvent comparé au son d’un instrument de musique. Le torero est un artiste qui s’entraîne avec son cheval comme un instrument devant le taureau. Il s’exécute à un entraînement rigoureux et constant afin d’obtenir une performance proche de la perfection.

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